Édition Automne 2023

Desjardins annonce un processus d’efficience

Guy Latour

Président,

SEPB-575

Chers membres,


Comme vous le savez, Desjardins a annoncé un processus d’efficience qui mènera, le cas échéant, à des abolitions de postes ou des mises à pied. La situation est différente d’un milieu à l’autre. Soyez assuré que votre syndicat suit actuellement de près la situation. Nous sommes en discussion constante avec les directions des Caisses et institutions afin de s’assurer du respect des conventions collectives et de vos droits.


Nous vous invitons à contacter vos personnes représentantes d’unité si vous êtes visés par le processus ou si vous avez des questions relatives à la présente.


Solidairement.

Prochaines rondes de négociations

Marc-André Morin Conseiller syndical, SEPB-Québec

En 2023-2024, plus de 50 % de nos 53 unités syndicales verront leur convention collective arriver à échéance.


Vers la fin mai, en préparation à cet exercice de négociation qui s’en vient, la section locale du Syndicat a consulté les membres des unités syndicales qui verront leur convention collective arriver à échéance prochainement.


Un peu plus de 31 % de ceux-ci ont répondu à l’appel en participant à cette consultation.


Une analyse des réponses est présentement en cours, et les comités de négociation des unités visées par les prochaines rondes de négociations seront bientôt interpellés pour finaliser leur cahier de demandes syndicales (DS1).


Généralement, le DS1 est présenté en assemblée aux membres pour discussion et adoption. Nous rappelons donc l’importance de participer en grand nombre à ces assemblées lorsqu’elles se présenteront.

Une fois cette étape passée, les négociations pourront débuter avec chaque employeur Desjardins!


Toutefois, le Syndicat anticipe que ces négociations se dérouleront dans un contexte plutôt difficile. Rappelons-nous, le 15 juin dernier, Guy Cormier annonçait que des coupures de postes au sein du Mouvement Desjardins allaient survenir. Depuis, d'autres abolitions de poste ont été annoncés par ce dernier au nom de l'efficience. Dans le contexte économique actuel, « Le Mouvement Desjardins emboîte le pas à de grandes banques canadiennes qui empruntent la voie de la rationalisation dans un contexte de ralentissement. »


Somme toute, c’est la force du nombre qui nous permet d’établir un plus grand rapport de force.


Nous vous encourageons donc à être tous solidaires dans les prochains mois à venir, afin qu’on puisse, collectivement, être en bonne posture pour renouveler vos conventions collectives le plus possible à votre image!


Télétravail : petits rappels

Marie-Claude Éthier Conseillère syndicale, SEPB-Québec

Le Mouvement Desjardins a annoncé en début d’automne un changement majeur de mode de travail en télétravail. Voici quelques éléments importants à se rappeler, puisque cette condition de travail est encadrée par une lettre d’entente qui a été négociée par votre syndicat.


Tout d’abord, il est important de vous indiquer que cette lettre d’entente sur les « Modes de travail en télétravail » a été reconduite intégralement pour une autre année après une précédente prolongation de quatre (4) mois.


Voici un exemple qui touche un élément encadré par la lettre d’entente. Si vous déteniez un horaire vous permettant de travailler en mode hybride flexible avec trois (3) jours de télétravail par semaine et que l’Employeur vous annonce que vous serez désormais autorisé à seulement deux (2) jours de télétravail par semaine, vous devez savoir que l’Employeur est en droit de faire cette modification mais selon deux conditions. Il est important de se remémorer que le télétravail est offert aux employés dont la nature du travail le permet. De plus, les journées de

télétravail et de présence sur le site de l’Employeur peuvent être modifiées avec un préavis minimal de trente (30) jours, par écrit, à moins d’entente entre les parties pour un délai moindre. Si l’Employeur ne vous avise pas par écrit ou selon le délai prévu, vous avez le droit de l’exiger!


Cependant, malgré le délai de 30 jours, il se peut que l’Employeur vous avise dans un délai moindre lorsqu’il y a par exemple, du manque de personnel. Dans ce cas, l’Employeur s’engage à aviser l’employé, par écrit, dans un délai minimum de deux (2) jours ouvrables, à moins de force majeure, lorsque la présence de cet employé est requise au bureau de l’Employeur. Évidemment, ce changement est ponctuel, selon l’état de situation. L’employeur ne pourrait invoquer un préavis de deux (2) jours ouvrables pour changer à long terme votre horaire de télétravail.


Concernant l’équipement requis pour accomplir le télétravail, il faut se rappeler que c’est l’Employeur qui s’engage à fournir : un ordinateur portable, une souris, un clavier, un moniteur et un casque d’écoute. Par conséquent, ce matériel constitue la propriété de l’Employeur. L’employé est donc responsable de remettre tout cet équipement en cas de fin d’emploi. Il est important de mentionner que s’il advient des pertes ou

des dommages aux équipements de façon non intentionnelle, les coûts de réparation ou de remplacement seront assumés par l’Employeur. De même que c’est l’Employeur qui demeure responsable de la réparation des équipements fournis. De plus, un soutien technique est mis à la disposition de l’employé.


Autre élément à souligner, si vous n’êtes pas visé par une problématique de santé et de sécurité associée à votre environnement de télétravail, vous n’avez pas l’obligation d’accepter une visite physique d’un représentant de l’Employeur pour évaluer la conformité des lieux ou du matériel. Cependant, vous devez consentir minimalement à une visite virtuelle, sur les heures de travail, si l’Employeur vous avise vingt-quatre (24) heures d’avance par écrit et qu’il souhaite vérifier les lieux, notamment, pour s’assurer qu’il n’y a pas de risque.


Bref, voici quelques éléments qui sont encadrés par la lettre d’entente sur le télétravail. Si vous avez des questions relativement à ces sujets ou à d’autres sujets qui touchent le télétravail, n’hésitez pas à en parler à vos représentants de l’exécutif syndical, à votre personne conseillère ou à contacter le service de première ligne au 514-522-6511, poste 243.


Point sur les risques psychosociaux

Karl Boissonneault

Président,

Unité DGOPP

C’est un sujet qui est de plus en plus d’actualités dans nos milieux de travail lorsque l’on constate l’ampleur des absences pour maladie liées à la santé mentale. Il a d’ailleurs occupé une part importante du dernier conseil général de notre section locale, tenu les 18 et 19 mai dernier, afin d’outiller les membres de vos comités exécutifs à faire face à cet enjeu.


Cet article ne se veut pas une présentation détaillée de toutes les subtilités en lien avec les risques psychosociaux. Par contre, ça vous permettra d’avoir des connaissances de base afin de pouvoir développer avec le temps de nouveaux réflexes et les rouages qui sont déjà en place ou de ce qui sera mis en place pour faire face à ce fléau.


Que sont les risques psychosociaux ?


Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), les risques psychosociaux sont des « facteurs qui sont liés à l’organisation du travail, aux pratiques de gestion, aux conditions d’emploi et aux relations sociales et qui augmentent la probabilité d’engendrer des effets néfastes sur la santé

physique et psychologique des personnes exposées.»(1) Les différents facteurs qui peuvent être identifiés sont les suivants :


  • Charge de travail élevé,
  • Faible reconnaissance,
  • Faible soutien des collègues,
  • Faible soutien des supérieurs,
  • Faible autonomie,
  • Harcèlement psychologique.


Pourquoi en entendons-nous plus parler actuellement ?


En 2021, la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail a été adoptée par les députés de l’Assemblée nationale du Québec. La représentation, entre autres, des centrales syndicales a permis l’intégration de 2 nouveaux éléments

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(1) Risques psychosociaux du travail | Institut national de santé publique du Québec, consulté le 11 septembre 2023


importants à la Loi : la reconnaissance de « la sécurité et l’intégrité […] psychique du travailleur »(2) et la mise en place d’un Régime intérimaire des mécanismes de prévention et de participation(3) pour toutes les catégories de travailleurs. De l’opinion de plusieurs organismes et experts, cela ne facilitera pas nécessairement l’accès à des prestations pour maladies professionnelles pour ce type de lésions mais ces changements nous permettront d’agir concrètement sur le quotidien de nos collègues.


Maintenant, on fait quoi avec ça ?


C’est de le faire vivre dans votre milieu de travail tout d’abord en

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(2) RLRQ c S-2.1 | Loi sur la santé et la sécurité du travail | CanLII, consulté le 11 septembre 2023

(3) Régime intérimaire des mécanismes de prévention et de participation | Commission des normes de l'équité de la santé et de la sécurité du travail - CNESST (gouv.qc.ca), consulté le 11 septembre 2023

étant respectueux et empathique avec vos collègues, même s’il serait parfois plus facile d’agir autrement. Il est également très important de dénoncer toute situation dont vous seriez témoins ou que vous pourriez être vous-mêmes victime, simultanément à votre délégué(e) syndical(e) et à votre gestionnaire immédiat(e), afin qu’une prise en charge soit faite le plus rapidement possible.


À un autre niveau, votre comité exécutif d’unité a vu ou verra à s’assurer que les structures de base sont en place en lien avec la santé et la sécurité dans votre lieu de travail :


Par la suite, avant d’entreprendre toute autre démarche, le comité sera appelé à identifier les risques dans le milieu de travail et à les analyser. C’est à cette étape qu’il est essentiel d’y inclure les risques psychosociaux afin qu’il puisse être pris en

considération dans les travaux futurs du comité. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il est possible que votre employeur fasse preuve de résistance à l’idée de les inclure dans un plan d’action : il est essentiel de tenir à cet élément et, au besoin, de demander le support du président de notre section locale, Guy Latour (guy.latour@sepb575.qc.ca), afin qu’il puisse vous appuyer.


Vous avez des délégués sociaux dans vos milieux de travail ? Ils sont des atouts précieux qui peuvent être sollicités, que ce soit au niveau personnel ou collectif, en raison de leurs connaissances et de leur expérience de votre milieu de travail.


Si je veux en savoir plus, de quel côté je peux regarder ?


En plus des différentes références incluses dans cet

article, nous vous recommandons un site conçu par la FTQ spécifiquement sur le sujet : Ça va mal à’shop. Vous y retrouvez 8 capsules vidéo relatant des situations concrètes en plus d’un questionnaire vous permettant d’évaluer votre contexte personnel.


Au final, si vous faites face à des situations complexes ou pour obtenir du support en vue, entre autres, d’aborder le dossier dans le cadre de votre comité de santé et sécurité, les acteurs suivants sont toujours disponibles pour vous :


  • Votre délégué(e) syndical(e);
  • Votre conseiller(ère) syndical(e);
  • Notre intervenante en santé à la section locale, Sylvie Chevrier, par téléphone au 514-522-6511 ou par courriel au sylvie.chevrier@sepb575.qc.ca.


Nous sommes tout(e)s les maillons d’une chaîne qui, par notre vigilance, nos paroles et nos actions, permettrons de rendre nos milieux de travail sains et agréables pour chacun(e) d’entre nous.

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